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miércoles, 7 de julio de 2021

Amantes de mis cuentos: Batiburrillo (Versión francesa)

 



MÉLI-MÉLO

 Je suis né avec le don des langues. Ma mère était française, mon père espagnol, un grand-père anglais, une grand-mère allemande, un autre grand-père russe, une autre grand-mère grecque. A cela s'ajoutent deux arrière-grands-mères italiennes, deux juives, deux arrière-grands-parents suédois, deux nigériens. Je ne voulais pas m'attarder avec les arrière-arrière-grands-parents car de nombreuses rumeurs indiquaient qu'ils avaient été pirates, vikings ou barbares.

 

Le fait est que, étant encore bébé, je parcourais déjà le ciel monté dans de grands avions, des avions légers, des hélicoptères ..., pour visiter la famille. Et j'avoue que j'ai peur des hauteurs. La seule chose avec laquelle je suis peut-être à l'aise, ce sont les ballons, mais je n'ai pas encore eu le courage de le vérifier.

 

Aussi, pour mon travail, je voyage constamment. Le dernier vol fut afollant. Avec tant de turbulences, je pensais que c'était les dernières heures de ma vie. Avec cette couverture qu’on t'offre dans les avions, qui d’ailleurs ne te couvre pas complètement, je me suis couvert la tête et j'ai demandé à Jésus, en araméen, pour qu'il ne perde pas de temps à traduire, de sa pitié pour moi, que la mort soit instantanée, que je ne voulais pas la voir venir et que je ne souffre pas trop. Je vous en supplie, mon Dieu…

Un bruit terrifiant sonna à mes oreilles. J'ai remarqué que des mains touchaient mon ventre lisse, elles n'insinuaient pas, ne te fais pas d’illusions, me suis-je dit; ces mains voulaient retirer ma ceinture de sécurité. J'ai découvert mon visage et une belle femme m'a exhorté à sortir de là rapidement, nous avions eu la chance d'être juste à côté de la sortie de secours. Elle n'eut pas besoin de me le répéter. Elle ouvrit la porte. Les équipes de secours étaient là, avec un matelas pneumatique et nous ont crié de glisser dessus. Elle m'a poussé et nous sommes tombés tous les deux l'un sur l'autre. Je n'avais jamais été dans une si délicieuse position, mais hélas elle dura très peu. Ils nous encouragèrent à nous lever rapidement puisque d'autres passagers tombaient derrière nous.

C'était mon jour de chance. Je ne suis pas mort. Même pas une égratignure! Je me suis seulement laissé piéger par cette femme courageuse qui m'a sauvé la vie, que je n'ai jamais revue, et pourtant elle est toujours présente dans mes rêves.

 

 Traducida por: María Ramírez Sánchez 

Un millón de gracias María.  


Batiburrillo

Nací con el don de lenguas. Mi madre era francesa, mi padre español, un abuelo inglés, una abuela alemana, otro abuelo ruso, otra abuela griega. A eso habría que sumar dos bisabuelas italianas, dos judías, dos bisabuelos suecos, dos nigerianos. No quise entretenerme con los tatarabuelos ya que muchos rumores indicaban que habían sido piratas, vikingos o bárbaros.

El caso es que siendo un bebé ya surcaba los cielos en aviones, avionetas, helicópteros…, visitando a la familia. Y confieso que siento terror a las alturas. En lo único que quizás podría sentirme cómodo es en los globos, pero no he tenido el coraje de comprobarlo.

Además, por mi trabajo viajo constantemente. El último vuelo fue demencial. Con tantas turbulencias pensé que eran mis últimas horas de vida. Me tapé la cabeza con esa manta que te ofrecen los aviones que no llega a cubrirte por completo y le pedí a Jesús, en arameo, para que no perdiera tiempo en traducir, que tuviera misericordia de mí, que la muerte fuera instantánea, que no la viera venir, que no sufriera. Os lo ruego.

Un ruido de espanto tronó en mis oídos. Noté que unas manos toqueteaban mi tersa barriga, no eran insinuantes, no te hagas ilusiones, me dije; pretendían quitarme el cinturón de seguridad. Me destapé el rostro y una preciosa mujer me incitaba a salir rápido de allí, teníamos la suerte de estar al lado de la salida de emergencia. No tuvo necesidad de repetírmelo. Abrió la puerta. Allí estaban los equipos de rescate. Venían con un colchón y nos gritaban que nos tirásemos sobre él. Ella me empujó y los dos caímos uno encima del otro. Nunca me había visto en esa deliciosa postura, pero duró poco. Nos animaban a ponernos en pie a toda prisa. Detrás venían cayendo otros pasajeros.

Fue mi día de suerte. No morí. ¡Ni siquiera un rasguño! Solo me dejé atrapar por esa valiente mujer que me salvó la vida, a la que nunca más he vuelto a ver, y sin embargo, sigue presente en mis sueños.

 

© Marieta Alonso Más


miércoles, 16 de junio de 2021

Amantes de mis cuentos: El baile del ayer (Versión francesa)

 


LE BAL D’HIER
Marieta Alonso


Le ciel pleurait. Nous ne pourrons pas aller au parc, dit grand-mère. Les enfants se regardèrent les uns les autres avec malice, et ils arrivèrent à la convaincre qu’avec les imperméables, les bottes en caoutchouc et les masques on ne se mouillerait pas. On verra bien, dit-elle en allant s’habiller.

 

Dans la rue des flaques de différentes dimensions rêvaient de devenir des lagunes, les lagunes des rivières, et les rivières  la mer. On n’est jamais heureux avec ce que l’on a. C’est ce qu’elle avait appris de la vie.


Elle marchait sur le trottoir avec sa canne, et les enfants pataugeant sur la route, ils arrivèrent à destination. Elle chercha des yeux le mendiant, qui jouait de la flûte, caché dans les arcades de la Grande Place. Sa musique était gaie et invitait à danser.

 

Chaque fois qu’elle l’entendait, ses pieds suivaient les notes. Son corps n’était plus celui d’avant, en revanche, son esprit semblait avoir vingt ans lustrés, avec la même envie de vivre, de rêver, de jouer avec l’amour. Elle se souvint de la fois où elle sentit une main légère dans son dos et qu’elle s’envola dans les airs qui firent se déployer la jupe. Elle montra quelque chose de plus que le nécessaire. Cela ne dura qu’un instant, heureusement; si cela avait duré une éternité, les commérages continueraient encore à résonner. Elle n’oublia jamais cette valse de l’Empereur, Ha, Strauss! Quel chatouillement!


C’était l’époque où elle n’avait pas besoin de soutien-gorge. Les décolletés de ses vêtements restaient fermes, insinuants, séduisants, et attiraient tous les regards.

 

Un cri puéril l’a tira de son rêve:

 

Grand-mère! Réveille-toi! Mon frère n’arrête pas de sauter dans les flaques et il me mouille avec l’eau sale.

 

Traducida con mucho cariño: 

María Ramírez Sánchez nació en Melilla y con 8 añitos se fue a vivir a Oujda, una ciudad del entonces protectorado francés del norte oriental de Marruecos, a muy pocos kilómetros de la frontera con Argelia. Con 21 años se vino a Madrid, donde ha trabajado haciendo traducciones francés-español hasta su jubilación, y donde ha formado una bonita familia de la que se siente muy orgullosa. 

Un millón de gracias María.  


El baile del ayer

Marieta Alonso

El cielo amaneció llorando. No podremos ir al parque, pronosticó la abuela. Los chicos se miraron entre ellos con picardía, y la convencieron que entre los chubasqueros, las botas de agua y las mascarillas no se mojarían. Ya veremos, respondió y se fue a vestir.

En la calle charcos de distintos tamaños soñaban con llegar a ser lagunas, las lagunas con ser ríos, y los ríos con la mar. Nunca se está contento con lo que se es. Eso lo aprendió de la vida.

Ella, por la acera con su bastón, y los niños chapoteando por la calzada llegaron a su destino. Se entretuvo en buscar al mendigo, que tocaba la flauta, resguardado en los soportales de la plaza Mayor. Su tonadilla era alegre, invitaba a bailar.

Cada vez que lo oía, se le iban los pies tras las notas. Su cuerpo ya no era el de antes, en cambio, su mente parecía tener veinte lustrosos años, con las mismas ansias de vivir, de soñar, de juguetear con el amor. Recordó aquella vez que sintió una mano ligeramente ahuecada en la espalda y voló por los aires en una floritura que hizo que la falda se desplegara. Enseñó algo más de lo debido. Solo duró un instante, menos mal, si hubiese durado una eternidad las habladurías seguirían sonando. Nunca olvidó aquel vals del Emperador, ¡Ay, Strauss! ¡Qué cosquilleo!

Eran tiempos en que no tenía necesidad de usar sujetador. Los escotes de sus vestidos se mantenían firmes, insinuantes, seductores, mientras atraían todas las miradas.

Un grito infantil la sacó del ensueño:

¡Abuela! ¡Despierta! Mi hermano no para de saltar en los charcos y me salpica con el agua sucia.

© Marieta Alonso

 

 


domingo, 30 de mayo de 2021

Amantes de mis cuentos: Su refugio (Versión francesa)

 



Son refuge


Après avoir lu ce message d’amour, c’était comme si la colère, la douleur et la déception ne la laissaient pas réfléchir. Elle sentit qu’elle devait prendre le large. Et elle s’en est allée vers cet endroit de rêve où vivait sa grand-mère, où elle avait passé son enfance. Quand elle était petite, elle jouait à cache-cache dans la forêt qui bordait la maison familiale; devenue jeune fille, elle  a fait de longues promenades le long de ses limites. Elle y trouvait toujours une réponse à ses questions, la tranquillité pour ses nerfs et cette paix qu’elle ne trouvait nulle part ailleurs.

Elle a parcouru les trois cents kilomètres qui la séparaient du paradis et, avant d’arriver, elle a passé revue de tout ce qu’elle avait apporté avec elle: des jeans, des vêtements chauds et son instrument de travail: l’ordinateur portable, bien sûr placé sur le siège du co-pilote. Là où Guillaume avait l’habitude de s’asseoir, lui qui, malgré son permis de conduire, ne prenait jamais le volant. Mais cétait celui qui donnait les ordres: tourne à droite, maintenant à gauche, change de vitesse, soulève le pied de l’accélérateur car sur l’autoroute on doit aller à cent vingt et pas à cent vingt-deux... on pouvait presque l’entendre parler.



Rien n’échappait jamais à Monsieur Parfait, sauf avoir effacé ce courriel et lui avoir demandé, alors qu’il préparait un dîner romantique, d’entrer dans son ordinateur et de lui envoyer un document qu’il avait oublié.

Il n’était pas un colibri que va de fleur en fleur, avec le visage de bonhomme qu’il avait, mais il y avait la preuve du crime: une note passionnée d’une fille avec une photo prise embrassant un chien. Comment a-t-il pu lui faire ça alors qu’il lui chuchotait tout le temps combien il l’aimait? Menteur!

Il faisait déjà nuit quand elle s’est garée et a frappé à la porte. Elle l’attendait. Un coup de téléphone l’avait avertie de son arrivée.

L’aube  les a surprises en train de parler. Grand-mère était très intéressée par tout ce qui concernait la troisième personne dans son ménage.

‒En résumé, tout ce que tu as, c’est une note et une photo d’une jeune fille, belle et sexy.

‒Grand-mère, où as-tu trouvé ce vocabulaire?

‒Dans les feuilletons, ma fille, et en enlevant du pot à fleur une feuille fanée elle se couvrit ses épaules de son châle et lui dit:  Il y a quelque chose qui ne va pas.

Elle regarda les poutres du plafond où une toile d’araignée semblait sur le point de lui tomber sur la tête. Son mari était un homme sérieux, formel, intelligent, et affectueux même avec elle; elle se porta la main à la poitrine. Non, ce n’était pas sa façon d’agir. Cela n’avait pas été raisonnable de sa part de s’enfuir. Pendant un instant, la petite-fille s’est mise à ruminer ses mots.

‒Pourquoi? demanda-t-elle.

‒Parce que non. En plus, Guillermo n’est pas idiot et il n’échangerait jamais sa vache contre une chèvre.

‒Tu me traites de vache ?

 

C’était comme si elle ne l’avait pas entendue. Ou peut-être même que le vent qui sifflait en cherchant à se faufiler entre les fentes de la fenêtre  l’en avait empêchée.

‒Il doit y avoir une erreur, ma fille. Je suppose qu’une jeune femme a envoyé une lettre d’amour à ton mari, mais tu n’as pas trouvé de réponse. Tu  n’as pas de raison d’être jalouse. Et sans lui donner la moindre chance de se défendre, tu prends la porte et te rends chez moi.


Elle alla à la cuisine,  prépara du lait chaud et  apporta les deux cruches en aluminium. Pendant un moment, elle remua doucement pour faire fondre le morceau de sucre.

‒Tu sais, chérie? Le châtaignier où tu aimais tant te cacher quand tu étais petite s’est laissé sécher, atteint d’une crise de fierté. Celui d’à côté commença à devenir de plus en plus luxuriant et feuillu et tous ceux qui passaient près de lui s’attardaient à l’admirer. Il ne put supporter tant de mépris.



La petite-fille la regarda comme si sa grand-mère avait perdu la tête. Cétait impossible. Personne ne pouvait faire de l’ombre au plus beau châtaignier de ce monde, se dit-elle convaincue.

‒Ce n’était pas raisonnable. Il s’était laissé emporter par ses sentiments blessés.

Étonnée, la jeune femme observa de nouveau sa grand-mère.


‒Que veux-tu me dire?

‒Rien ma fille. Allez! Il est temps de dormir. Demain, tu parleras à ton mari. Laisse-le s’expliquer et dis-lui que tu attends un enfant.


‒Comment l’as tu appris!


‒C’est difficile de ne pas voir l’évidence, à  mon âge, tu sais…


Le lendemain matin, de très bonne heure, elle se réveilla avec le sentiment d’avoir dormi toute une vie. Le téléphone n’arrêtait pas de sonner…  

c’était Guillaume…                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       Traducida por: 

María Ramírez Sánchez nació en Melilla y con 8 añitos se fue a vivir a Oujda, una ciudad del entonces protectorado francés del norte oriental de Marruecos, a muy pocos kilómetros de la frontera con Argelia. Con 21 años se vino a Madrid, donde ha trabajado haciendo traducciones francés-español hasta su jubilación, y donde ha formado una bonita familia de la que se siente muy orgullosa. 

Un millón de gracias María.                                                                                                                                                                                                                                                                                

Su refugio

Tras leer aquel mensaje amoroso fue como si la ira, el dolor, la decepción no la dejaran pensar. Sintió que debía poner tierra por medio. Y se fue a ese lugar de ensueño donde vivía su abuela, donde había pasado su niñez. De pequeña disfrutaba jugando al escondite en el bosque que lindaba con la casa familiar, de joven daba largos paseos bordeando sus límites. Allí encontraba siempre respuesta a sus preguntas, la tranquilidad para sus nervios, esa paz que no hallaba en ningún otro lugar.

Iba recorriendo los trescientos kilómetros que la separaban del paraíso y antes de llegar hizo recuento de todo lo que se había traído. Unos tejanos, ropa de abrigo, su instrumento de trabajo: el portátil, bien seguro en el asiento del acompañante. Allí donde acostumbraba a sentarse Guillermo, que a pesar de tener carnet de conducir no se ponía frente al volante. Era el que daba las órdenes: Gira a la derecha, ahora a la izquierda, cambia de marcha, levanta el pie del acelerador que en autovía hay que ir a ciento veinte y vas a ciento veintidós… Casi se lo oía decir.

A don Perfecto nunca se le escapaba nada. Salvo haber borrado aquel correo y pedirle, justo cuando preparaba una cena romántica, que entrara en su ordenador y le enviase un documento que había olvidado.

Parecía imposible que fuera un picaflor con la cara de bueno que tenía, pero allí estaba la prueba del delito, una nota apasionada de una chica con una foto abrazada a un perro. ¿Cómo era posible que le hiciera eso a ella, cuando susurraba a todas horas cuánto la quería? ¡Mentiroso!

Ya era noche cerrada cuando aparcó y llamó a la puerta. La estaba esperando. Una llamada telefónica la había puesto sobre aviso de su llegada.

La madrugada les pilló hablando del tema. La abuela estuvo muy interesada en todo lo relacionado con la tercera en discordia.

−En resumen: Lo único que tienes es una nota y la foto de una chica con juventud, belleza y sex appeal.

−Abuela ¿de dónde has sacado ese vocabulario?

−De las telenovelas, hija ‒y quitando del búcaro una hoja seca se arrebujó en la toquilla‒. Hay algo que no me cuadra.

Miró hacia las vigas del techo donde una telaraña parecía a punto de caérsele encima. Su marido era un hombre serio, formal, inteligente, y cariñoso hasta con ella, se llevó la mano al pecho. No, esa no sería su forma de actuar. Ha sido poco sensato de tu parte salir corriendo. Durante un corto espacio de tiempo la nieta se quedó rumiando sus palabras.

−¿Por qué?, preguntó la joven.

−Porque no. Además, Guillermo no tiene un pelo de tonto y nunca cambiaría la vaca por una chiva. 

−Abuela, ¿me estás llamando vaca?

Fue como si no la oyera. O quizás no la oyó debido al viento que silbaba buscando colarse entre las rendijas.

−Debe haber un error, hija. Por lo que deduzco: Una joven le ha enviado una carta de amor a tu marido, pero no encontraste ninguna respuesta. No te ha dado motivos de celos. Y sin concederle la oportunidad de defenderse, tomas el portante y te presentas aquí.

 

Fue hacia la cocina, preparó leche caliente y a paso corto trajo las dos jarras de aluminio. Durante un buen rato estuvo removiendo despacio el terrón de azúcar.

 

‒¿Sabes, cariño? El castaño en el que tanto te gustaba esconderte de pequeña, se dejó secar. Sufrió un ataque de orgullo arbóreo. El de al lado comenzó hacerse cada vez más frondoso y todo el que pasaba cerca tenía algo que decirle. No pudo soportar tanto agravio.

 

La nieta la miró como si no estuviera en sus cabales. Imposible. Si nadie le podía hacer sombra al castaño más bonito de este mundo, dijo convencida.

−No fue razonable. Se dejó llevar por los sentimientos heridos.

Asombrada, la joven volvió a observar a su abuela.

‒¿Qué estás queriendo decirme?

‒Nada hija. ¡Venga! A dormir que ya es hora. Mañana hablarás con tu marido. Deja que se explique y, de paso, cuéntale que estás esperando un hijo.

‒¡Cómo lo has sabido!

‒A mis años es difícil no ver lo evidente.

A la mañana siguiente, bien temprano, se despertó con la sensación de haber dormido toda una vida. El teléfono no paraba de sonar. Era Guillermo.

 

© Marieta Alonso Más

martes, 18 de mayo de 2021

Amantes de mis cuentos: La magia en cada rincón (Versión francesa)

  






La magie dans tous les coins








La cousine Gisel aimait les fleurs. À vingt-trois ans, allant du bras de son père jusqu’à l’autel, le bonheur jaillissait de ses yeux et elle montrait à ses amies le précieux bouquet de marguerites qu’on lui avait offert. Ils avaient déjà dit oui, et tout à coup! on a entendu des cris et des détonations.

Elle sentit que son mari déconcerté la jetait par terre et se jetait sur elle pour la protéger. Elle fut la seule survivante de ce massacre. Quand tout fut devenu silencieux, et avant l’arrivée de la police, elle  sortit de l’église avec sa robe blanche toute tachée de sang, serrant fortement son bouquet de mariée.

Elle arriva dans la maison solitaire de son enfance, mit le bouquet de fleurs dans un vase en céramique, prit la moitieé d’une d’aspirine et la jeta dans l’eau, puis elle s’assit à attendre sans savoir quoi.

Les années passaient les unes après les autres jusqu’à dix et chaque matin au réveil elle souriait à ses marguerites, toujours si fraîches et luxuriantes. Elle leur disait bonjour, les aspergeait d’eau et commençait sa routine.

Jusqu’à ce qu’un matin, en entrant par la porte du lycée où elle enseignait, elle se heurta sur un homme d’air égaré, un nouveau professeur. Peu à peu, il fleurta avec elle en lui envoyant des fleurs, lui offrant des chocolats, une autre de ses faiblesses, et il arriva ainsi à lui pénétrer le cœur.

Le mariage fut célébré dans l’intimité et après le banquet ils retournèrent à la maison. Malgré le calme, il y avait quelque chose d’étrange dans l’ambiance. Elle se dirigea vers la chambre à coucher. Les marguerites s’étaient enfuies et seul un pétale attendait sur la table, qui, en la voyant, s’envola vers elle, se posa sur ses lèvres, puis disparut.

 

 Traducida con todo cariño por: 

María Ramírez Sánchez nació en Melilla y con 8 añitos se fue a vivir a Oujda, una ciudad del entonces protectorado francés del norte oriental de Marruecos, a muy pocos kilómetros de la frontera con Argelia. Con 21 años se vino a Madrid, donde ha trabajado haciendo traducciones francés-español hasta su jubilación, y donde ha formado una bonita familia de la que se siente muy orgullosa. 

Un millón de gracias María.  


La magia en cada rincón

 

La prima Gisel sentía pasión por las flores. A sus veintitrés años, yendo del brazo de su padre hacia el altar, la felicidad le brotaba por los ojos y enseñaba a sus amigas el precioso buqué de margaritas que le habían regalado. Ya habían dicho el sí quiero, y ¡de pronto! se oyeron gritos y detonaciones.

Sintió que su desconcertado marido la tiraba al suelo y se le echaba encima para protegerla. Fue la única superviviente de aquella masacre. Cuando todo se volvió silencio, y antes de que llegara la policía, desanduvo el pasillo con el vestido blanco manchado de sangre, abrazada al ramo de novia.

Llegó a la solitaria casa de su niñez, puso el ramillete en un búcaro de cerámica achaparrado, partió una pastilla de aspirina por la mitad y echándola en el agua, se sentó a esperar no sabía qué. 

Los años fueron pasando uno detrás de otro hasta diez y cada mañana al despertar sonreía a sus margaritas, asombro de todos por seguir tan frescas y lozanas. Les daba los buenos días, las salpicaba con agua y comenzaba la rutina.

Hasta que una mañana, al entrar por la puerta del instituto donde impartía clases, tropezó con un hombre de aire despistado, un nuevo profesor. Poco a poco la fue camelando con flores, agasajándola con chocolate, otra de sus debilidades, y así fue calando en su corazón.

La boda se celebró en la intimidad y tras el banquete regresaron al hogar.  A pesar de la quietud había algo extraño en el ambiente. Se dirigió al dormitorio. Las margaritas habían huido y solo un pétalo esperaba sobre la mesa, que al verla voló hacia ella. Se le posó en los labios y desapareció.

 

© Marieta Alonso Más        

jueves, 18 de marzo de 2021

Amantes de mis cuentos: Ventanas de par en par (Versión francesa)

  


LES FENÊTRES OUVERTES

 

J’aime les fenêtres ouvertes. Ainsi les rayons du soleil me réveillent les jours ensoleillés, ou bien je m’endors encore davantage avec  cette lumière opaque des jours nuageux. Ainsi je vois quand les nuages, pendant les temps de pluie, font des clins d’œil aux petits nous encourageant à inventer des jeux comme celui de te mouiller, je t’éclabousse, je t’asperge, en te montrant avec des faits que la saison sèche est arrivée à sa fin; ainsi j’entends le chant des oiseaux saluer un nouveau jour, ou le bruit lointain d’une voiture qui s’approche, nous annonçant que c’est papa qui revient.

J’aime les fenêtres ouvertes. Par où se glisse à petits pas l’odeur de la terre mouillée, de la tasse de lait au chocolat et de ces toasts au beurre et à la confiture d’orange amère, c’est maman qu’ on entend remuer dans la cuisine, ou des fruits qu’on vient de cueillir de cette branche qui se courbait par le poids.


J’aime les fenêtres ouvertes.  Pour écouter le vent arriver et bercer les feuilles dorées tombées comme si elles dansaient, peu importe que la brise vienne de l’est ou de l’ouest, ou quand j’entendais mon chien éternuer pour ensuite  remuer la queue en m’invitant à courir. Je me vois à ma fenêtre de bon matin quand j’ai appris à siffler et le maire est venu le soir en montrant un papier avec la signature de tous les voisins pour que j’ arrête de le faire, et j’ai défendu mes droits en lui joignant un autre papier pour que le voisin s’arrête de ronfler toute la nuit  comme une scie.


Pour moi, les fenêtres ouvertes renvoient vers le bonheur, nous attrapent par les émotions, avec le souvenir de l’odeur des pieds d’un bébé, ou en ouvrant un livre neuf, ou en mordant le bout de la baguette bien chaude. En revanche, quand les fenêtres sont fermées, elles conduisent à penser aux adieux, à la solitude, au manque de foi, à l’étourdissement qu’on ressent en entendant sonner la sirène d’une ambulance.

 

Traducida con todo cariño por: 

María Ramírez Sánchez nació en Melilla y con 8 añitos se fue a vivir a Oujda, una ciudad del entonces protectorado francés del norte oriental de Marruecos, a muy pocos kilómetros de la frontera con Argelia. Con 21 años se vino a Madrid, donde ha trabajado haciendo traducciones francés-español hasta su jubilación, y donde ha formado una bonita familia de la que se siente muy orgullosa. 

Un millón de gracias María.                           


Ventanas de par en par 

Me gustan las ventanas abiertas. Así los rayos del sol me despiertan en los días soleados, o me adormece aún más esa luz opaca de los nublados. Así veo cuando las nubes, en las épocas de lluvia, hacen guiños a los pequeños animándonos a inventar juegos como ese de te mojo, te salpico, te empapo, mostrando con hechos que ha llegado a su fin la época seca; así oigo el trino de los pájaros saludando un nuevo día, o el ruido lejano de un coche que se acerca levantando polvo, y es papá que regresa.

Me gustan las ventanas abiertas. Por donde se desliza pasito a pasito el olor a tierra mojada, al Cola Cao y a esas tostadas que por encima tienen mantequilla y mermelada de naranja amarga, es mamá que se la oye trastear en la cocina, o el de la fruta acabada de coger de esa rama que se comba por el peso.

Me gustan las ventanas abiertas. Para oír al viento llegar y mecer las hojas doradas del suelo como si bailaran, da igual que la brisa sea del este o del oeste, o cuando escuchaba a mi perro estornudar y luego movía el rabo invitándome a correr. Me veo asomado a mi ventana aquella madrugada en que aprendí a silbar y vino el alcalde al anochecer mostrando un papel con la firma de todos los vecinos para que dejara de hacerlo, y defendí mis derechos al conminarle a llevar otra lista al vecino para que dejara de roncar como un serrucho.

Para mí las ventanas abiertas mueven hacia la felicidad, a cuando te atrapan las emociones, con el recuerdo del olor de los pies de un bebé, o al abrir un libro nuevo, o al dar un mordisco a la punta de la barra del pan caliente. En cambio, cuando las ventanas están cerradas llevan a pensar en los adioses, en la soledad, la falta de fe, al aturdimiento que se siente al oír la sirena de una ambulancia.   

 

 © Marieta Alonso Más


jueves, 4 de marzo de 2021

Amantes de mis cuentos: Su tormento (Versión francesa)

 


SON TOURMENT



Elle était là, en train de penser, de penser... S’il ne c’était agi que d’une histoire, elle ne se sentirait pas si fachée. Ses yeux semblaient enveloppés de ressentiments sombres. Venue d’un village perdu du plateau castillan, elle possédait pourtant une élégance qui rappelait la femme française ou italienne.


Tous les jours, c’était la même chose. Même après leur dispute d’hier soir, il ne changea pas ses habitudes et pourtant elle lui avait jeté au visage sa bague de mariage.


Comment pouvoir se débarrasser de ce cancre qui, aux yeux de tout le monde, se présentait comme le mari parfait, l’éternel amoureux, le meilleur des hommes?


Depuis longtemps, tout sentiment qui aurait habité en elle, n’existait plus, le vent l’avait emporté, brisé en petits morceaux.


Sa mère disait que le temps changeait tout, que chaque jour était différent, que les êtres humains évoluaient. Oui. Tous. Sauf lui!!!!


Elle mit au point plusieurs méthodes pour l’envoyer se faire cuire un oeuf, pour qu’il s’en aille se faire foutre, pour qu’il se mette au travail, pour qu’il ne la suive pas toute la journée. Tout a échoué!!!!


Le dialogue n’a servi à rien, ni le mettre au régime sexuel, ni le laisser seul avec des femmes superbes, ni lui dire qu’elle faisait l’amour avec beaucoup d’autres hommes. Il trouvait toujours le bon mot, pour l’en excuser


«Jusqu’à ce que la mort nous sépare», elle lui avait dit sans réfléchir. Mais lui, il l’avait pris très au sérieux.

 

Pourvu qu’ il soit en colère après ce qui est arrivé hier, qu’il lui parle de divorce, qu’il l’insulte, qu’il la gifle même... Elle pourrait ainsi  lui rendre toute sa rage contenue.

Rien. Il lui a suggéré de prendre une bonne tasse de thé qui l’encouragerait à danser la prochaine pièce, joue contre joue.



Traducida por: 

María Ramírez Sánchez nació en Melilla y con 8 añitos se fue a vivir a Oujda, una ciudad del entonces protectorado francés del norte oriental de Marruecos, a muy pocos kilómetros de la frontera con Argelia. Con 21 años se vino a Madrid, donde ha trabajado haciendo traducciones francés-español hasta su jubilación, y donde ha formado una bonita familia de la que se siente muy orgullosa. 

Con todo mi cariño, un millón de gracias María.                                                                                          

 

Allí estaba, pensando, pensando… Si esto fuera un cuento no se sentiría tan rabiosa. Sus ojos parecían estar envueltos en oscuros resentimientos. Siendo de una aldea perdida de la meseta castellana poseía una elegancia que recordaba a la mujer francesa o a la italiana.

Todos los días lo mismo. Ni siquiera después de la discusión de anoche cambió sus hábitos y eso que le disparó al rostro el anillo de casada.

¿Cómo se podría quitar uno de encima a este ser sin agallas que ante los ojos de todos se presentaba como el marido perfecto, el eterno enamorado, el mejor de los hombres?

Desde hacía mucho tiempo cualquier sentimiento que hubiese habitado en ella, ya no existía, se lo había llevado el viento, roto en finas tiras.

Su madre decía que el tiempo todo lo cambiaba, que cada día era diferente, que los seres humanos evolucionaban. Sí. Todos. Menos él.

Ideó varios métodos para mandarle a freír espárragos, para que se fuera a paseo con viento fresco, para que se pusiera a trabajar, para que no estuviera todo el día detrás de ella. Fracasó.

De nada sirvió el diálogo, ni ponerle a dieta de sexo, ni dejarle solo con mujeres despampanantes, ni decirle que hacía el amor con muchos otros. Siempre encontraba la frase adecuada, la palabra idónea para redimirla de culpa.

«Hasta que la muerte nos separe» fue dicho por ella sin pensar. Pero él se lo tomó muy en serio.

Ojalá que después de lo de anoche estuviera enfadado, que le hablara de divorcio, que la insultara, que amagara una bofetada. Así podría ella corresponderle con toda su furia contenida.

Nada. Lo que le dijo fue que una taza de té podría animarla para bailar la siguiente pieza con los cachetes juntos.

 

© Marieta Alonso

 

 

jueves, 3 de diciembre de 2020

Amantes de mis cuentos: En el principio de los tiempos (Versión francesa)

 






Au début des temps

 






Quand Eve eut son premier enfant, elle pensa que c’était le bon moment pour faire savoir à son mari qu-elle avait sa place dans la nouveau foyer. Dans ces circonstances, elle devait se mettre au travail, ne pas être fainéante, ne pas regarder, depuis le fauteuil, le paradis au loin, lui dit-elle compatissante. Et Adam ne se rendait pas compte qu’il fallait faire de la nécessité une vertu. Il passait la journée à mettre de l’ordre dans ses idées, il regrettait de ne pas avoir accompli le mandat de fidélité et d’obéissance, et bien sûr, il aurait préféré ne pas avoir atteint la connaissance du bien et du mal. Il se fit la promesse de ne plus jamais manger de pommes. Il lui semblait que tout son avenir se déroulait soudainement devant lui.


Mais le serpent ne cessa pas d’importuner. Son fils ainé se consacra à l’agriculture:  c’était un jeune homme fort et bien nourri qui naquit pour être sauvage et tua son frère par jalousie. Le second s’occupait des brebis, un saint, qui offrit à Dieu le plus choisi de son troupeau par générosité et non pas par devoir. Après sa mort, naquit le troisième. Et c’est ainsi que s’écoulait  leur existence.


Après leur expulsion du Paradis, l’horloge de la vie d’Adam s’en alla trop loin, en un clin d’œil il  atteignit  neuf cent trente ans. Et en parcourant son infini vide, il vit au loin la forme diminuée d’un homme bon, qu’il pria de l’éloigner des tentations pour qu’il ne lui arrive jamais rien de mal.


Et il sut que tout irait bien. Parce que si le mal ne reculait pas dans l’effort, le bien non plus.

 

Traducida por: 

María Ramírez Sánchez nació en Melilla y con 8 añitos se fue a vivir a Oujda, una ciudad del entonces protectorado francés del norte oriental de Marruecos, a muy pocos kilómetros de la frontera con Argelia. Con 21 años se vino a Madrid, donde ha trabajado haciendo traducciones francés-español hasta su jubilación, y donde ha formado una bonita familia de la que se siente muy orgullosa. 

Un millón de gracias María.


En el principio de los tiempos

Cuando Eva tuvo su primer hijo pensó que era el momento adecuado para hacerle saber a su marido cuál era el sitio que ocupaba en el nuevo hogar. Dadas las circunstancias tenía que ponerse a trabajar, nada de zanganear, ni de estar sentado viendo a lo lejos el paraíso, le dijo compasiva. Y es que Adán no se daba cuenta que había que hacer de la necesidad, virtud. Se pasaba el día ordenando sus pensamientos, le pesaba no haber cumplido con el mandato de fidelidad y obediencia, y por supuesto, hubiese preferido no haber llegado al conocimiento del bien y del mal. Se prometió no volver a comer manzanas, nunca más. Parecía que todo su futuro se desplegaba súbitamente ante él.

Pero la serpiente no dejó de importunar. El primogénito se dedicó a la agricultura, era un joven fuerte y bien nutrido que nació para ser salvaje y asesinó a su hermano por pura envidia. El segundo pastoreaba ovejas, un santo, que ofreció a Dios lo más selecto de su rebaño por generosidad y no por obligación. Tras su muerte tuvieron al tercero. Y así fue transcurriendo la existencia.

Después de la expulsión del Edén, el reloj de la vida de Adán se desbocó, en un santiamén llegó a los novecientos treinta años. Y recorriendo su interminable vacío, vio a lo lejos la menguada figura de un hombre bueno, al que le rogó que lo alejara de las tentaciones para que jamás le sucediera nada malo.

Y supo que todo iría bien. Porque si el mal no cejaba en el empeño, el bien tampoco.



© Marieta Alonso Más


domingo, 29 de noviembre de 2020

Amantes de mis cuentos: La búsqueda (Versión francesa)

 



 

LA RECHERCHE


Mon mari venait de claquer la porte à quinze ans de mariage. Il voulait me convaincre qu’il avait des doutes, il avait besoin d’espace, tout était de ma faute. Ce que j’ai vécu à ce moment est difficile à décrire. J’ai fait le tour de la maison, et je me suis approchée de la fenêtre pour le voir une dernière fois. J’ai vu une blonde platine le réconforter de ses baisers. Puis ils sont partis en voiture. Putain de bouc.

Je ne pouvais pas m’éloigner de la fenêtre, ni arrêter de regarder la rue déserte. La seule note de couleur était donnée par une pancarte avec un chat de dos et la mer de front. Le panorama émanait de la solitude. Je reconnus l’endroit.

Je devais surmonter cela, me disais-je, mais j’étais seulement capable de penser que la vengeance était belle. Il devait mourir. C’était la phrase qui me trottait dans la tête. Tu n’es pas agressive, calme-toi.

J’ai regardé à nouveau le panneau et j’ai décidé de me rendre à  ce quartier de pêcheurs, cette banlieue qui faisait preuve de son caractère sauvage à la recherche de ce chat.

Je passai l’après-midi à faire un pas derrière l’autre dans le sable froid, enveloppée dans mes sombres pensées. Vis et laisse vivre, disait ma mère. Mais elle ne s’est jamais vue dans ma situation. Par moments, je me souvenais pourquoi j‘étais venue là et je regardais autour de moi. Rien. Et la douleur revenait. Pourquoi? Qu’ai-je fait pour mériter ça?

Je me suis approchée d’un vieux pêcheur; il réparait son filet, adossé contre une barque renversée qui oscillait sur une pierre. À côté de lui, un seau d’eau enfermait les poissons capturés.

- Comment est allée votre journée?

- Mieux qu’hier, puis il s’est remis à son oeuvre.

- J’ai vu un panneau...

Sans dire un mot, il poussa la poupe vers le sable pour que la proue se lève et il y avait là le plus beau chat du monde, celui de l’annonce. Il m’a regardé, je lui ai souri, et il a sauté dans mes bras en ronronnant.

- Il n’a pas de propriétaire. Il vient me voir pour que je le nourrisse. Prenez-le si vous le voulez.

Je l’ai regardé dans les yeux pour obtenir son approbation et reflété dans les siens se trouvait Simba, mon roi lion qui me chantait très faiblement Hakuna Matata.

Et à ce moment-là, j’ai su que je ne devais pas m’inquiéter de l’adversité de la vie…..

Traducida por: 

María Ramírez Sánchez nació en Melilla y con 8 añitos se fue a vivir a Oujda, una ciudad del entonces protectorado francés del norte oriental de Marruecos, a muy pocos kilómetros de la frontera con Argelia. Con 21 años se vino a Madrid, donde ha trabajado haciendo traducciones francés-español hasta su jubilación, y donde ha formado una bonita familia de la que se siente muy orgullosa.

Un millón de gracias María. 

La búsqueda (Versión española)

Mi marido acababa de dar portazo a quince años de matrimonio. Me quiso convencer de que sentía dudas, necesitaba espacio, todo era culpa mía. Lo que experimenté en aquel momento es difícil de describir. Comencé a recorrer toda la casa y entre vuelta y vuelta me acerqué al ventanal para verle por última vez. Vi a una rubia platino consolándole a base de besos. Luego se fueron en un coche. Maldito macho cabrío.

No podía apartarme de la cristalera, ni dejar de mirar la calle desierta. La única nota de color la daba un cartel con un gato de espaldas y el mar de frente. Emanaba soledad. Reconocí el lugar.

He de superar esto, me decía, pero solo era capaz de pensar que la venganza era hermosa. Debería morirse.  Era la frase que me rondaba la cabeza. No eres agresiva, tranquilízate, verbalizaba mi otro yo.

Volví a mirar el cartel y decidí marchar hacia aquel barrio de pescadores, aquel suburbio que hacía gala de su carácter arrabalero en busca de aquel gato.

La tarde la pasé dando un paso detrás de otro por la fría arena envuelta en mis lúgubres pensamientos. Vive y deja vivir, decía mi madre. Pero ella nunca se vio en mi circunstancia. A ratos recordaba a lo que había ido allí y miraba alrededor. Nada. Y volvía el dolor. ¿Por qué? ¿Qué he hecho yo para merecer esto?

Me acerqué a un viejo pescador, remendaba su red recostado a una barca que oscilaba bocabajo sobre una piedra. A su lado un cubo de agua encerraba los peces capturados.

‒¿Qué tal se ha dado el día?

‒Mejor que ayer ‒y siguió faenando.

‒He visto un cartel…

Sin decir palabra empujó hacia la arena la popa para que la proa se alzase y allí estaba el más hermoso gato, el del anuncio. Me miró, le sonreí, y ronroneando saltó a mis brazos.

‒No tiene dueño. Viene a mí para que le dé de comer. Lléveselo si quiere.

Le miré a los ojos buscando su aprobación y reflejado en ellos estaba Simba, mi rey león que muy tenue me cantaba Hakuna Matata.

Y en aquel instante supe que no debía preocuparme ante las adversidades de la vida.

 

© Marieta Alonso Más